Les glaces souterraines Vaudoises

En raison du nombre important de cavités et de conditions climatiques favorables, le massif Jurassien est propice à la formation de glacières naturelles. Elles se distinguent par leurs capacités à retenir de la glace et de la neige en permanence, même en été, et constituent les accumulations de glaces pérennes de plus basse altitude.
Au début du XXe siècle, seulement cinq glacières sont mentionnées, pour l’ensemble du canton de Vaud. A partir des années 70, les spéléologues en comptabilisent une vingtaine dans le Jura Vaudois ou elles représentent 2 à 3 % des cavités répertoriées (gouffres, baumes…).

 

Cette cavité se trouve au milieu du Pré de Saint-Livres (commune de Bière) et son vaste orifice entouré d’une couronne de sapins est bien visible au milieu du pâturage.

Description
Développement  :  104m Dénivellation  :  -45m

Entonnoir d’environ 50 mètres de diamètre dont le pourtour boisé par des sapins et des arbustes est ceinturé par une clôture et un muret. Dans la partie sud, un portail protège le départ d’une sente avec une petite échelle en bois, des marches taillées et une barrière métallique qui permet de rejoindre une échelle fixe en acier. En descendant sans effort sur cette dernière on accède alors au sommet du glacier qui se prolonge par une longue pente, mais cette dernière ne se présente pas toujours de la même façon.

En période estivale et en automne, il n’y a en effet plus vraiment de névé apparent car il est recouvert par une couche de terre sur une grande partie de la descente. En période hivernale ou au printemps, et suivant les conditions météorologiques, on peut alors trouver cette fois de la glace vive. De toute façon, la dernière partie est quant à elle la plupart du temps gelée. Une corde est donc indispensable et dans cette dernière partie il faut desendre sur la gauche car droit devant le névé se termine par un ressaut où une chute serait fatale.

A la base de cette pente du glacier, on prend pied sur un éboulis avec certains blocs très instables. En face, et sur la gauche, une galerie percée de deux cheminées permet de remonter le lit d’un petit ruisseau jusqu’à un passage impénétrable. Dans la partie droite (nord), une autre galerie s’achève une dizaine de mètres plus loin par une trémie. Enfin, il existe encore quelques courts passages qui permettent d’accéder sous le glacier.