Une jolie balade au bord de la rivière Versoix au printemps, avec son débit d’eau important à cause de la font de neige, est un vrai plaisir pour nos yeux et nos oreilles.

La rivière Versoix

Son tracé est long d’environ 22 kilomètres, 6,9 km sont situés entièrement sur le canton de Genève, 3,8 km sont franco-genevois, 8,1 km sont franco-vaudois et 3,4 km sont entièrement français. Elle prend sa source sur les pentes du Jura en territoire français, où elle est appelée la Divonne, à 550 mètres d’altitude.

Après être passée par Divonne-les-Bains elle longe sur près de douze kilomètres la frontière franco-suisse, où elle traverse une zone humide boisée. Son bassin versant représente 91,7 km2.

La première utilisation de la Versoix par l’homme remonte à l’antiquité romaine, lorsqu’un aqueduc est construit pour transporter l’eau captée à l’emplacement actuel du casino de Divonne, permettant d’alimenter Noviodunum (Nyon) en eau potable. Ce conduit de 1,35 mètre de hauteur sur 1 mètre de large, encore repérable de nos jours sur certains tronçons, est abandonné entre le IVe et le Ve siècle.

En 1278, le seul château fort sur le cours de la Versoix, le château de Bâtie-Beauregard est construit par Pierre de Joinville sur une colline surplombant la rivière. En 1589, il sert à la résistance du parti savoyard face à l’arrivée des Genevois dans le pays de Gex. Ce château est démoli par les Genevois dans la nuit du 11 au 12 janvier 1590.

Au Moyen Âge, plusieurs châteaux d’eau sont construits le long du cours de la rivière qui est également exploitée par des moulins. En 1392 (puis à nouveau en 1448), les bois de la Versoix sont mis au ban pour éviter une déforestation rapide, provoquée en particulier par l’industrie du papier qui fleurit dans la région.